Titre : Paranoïak (Disturbia)
Année : 2007
Réalisateur : D.J. Caruso
Avec : Shia LaBeouf, Sarah Roemer, Carrie-Ann Moss, David Morse, Aaron Yoo
Tout commence par une partie de pêche, des
retrouvailles entre un père et son fils, alors que la mère attend
patiemment le poisson pour le cuisiner. Sur le retour, un accident vient
briser cette quiétude. Deux impacts brutaux qui envoient le père ad
padres.
Un début tonitruant, et qui prévient tout de
suite : attention vous êtes entrain de vous infliger l'un des pires
films jamais vus. Outre l'image de la famille ridicule et machiste, avec
cette mère qui attend dans la cuisine (ce serait drôle si ce n'était
pas premier degré), c'est surtout le traitement de l'accident et de la
mort qui fait peur, très peur. Perdre son père, le voir mort, ça devrait
être assez fort pour ne pas baigner le tout dans une cacophonie de
violons bien larmoyante.
Quelques temps plus tard, Shia Labeouf en
vient aux mains avec un professeur peu pédagogique. "Que penserait votre
père", lui dit ce prof d'espagnol bien ricain. Vous êtes sûrement
allé au collège, votre professeur de LV1 ou 2 se tapait-il un accent
anglais, espagnol ou allemand épouvantable ? Non, mais vous remarquerez
que ces mêmes profs ne peuvent pas parler anglais sans se taper un
accent exagéré. Parce que le spectateur est un gros con, et il doit être
éduqué : un prof de LVT est sûrement un étranger. Et peut-être même
est-il sans papiers, le bougre !
En tout cas, Shia lui colle une droite et est
assigné à résidence pour trois mois, avec un bidule électronique
attaché au mollet. Avec pour consigne, par une flicette apparemment très
concernée, d'occuper son temps. Alors, Shia l'occupe, comme un
adolescent. Parce que les adolescents sont tous les mêmes : ils passent
leur temps à jouer à Call of Dutty, à manger des pizzas et se goinfrer
de beurre de cacahouète jusqu’à la chiasse. Cette vision du monde a un
je-ne-sais-quoi de dérangeante, voir de complaisante... Heureusement, la mère qui sort de ses fourneaux reprend les choses en
mains et coupe le câble secteur de la télé. Mais elle lui laisse
l'ordinateur, faudrait pas être trop brutale non plus.
Le brave Shia détourne son attention vers ses
jumelles, grâce auxquelles il va pouvoir faire plein de trucs comme
mater le cul de sa voisine adolescente ou suspecter son voisin d'être un
serial-killer.
Arrêtons-nous deux secondes sur l'adolescente, car c'est la goutte d'eau. Une tonne d'artistes ont vu leur carrière être mise à mal pour des raisons de pédophilie démonstratives, à raison. Caruso, s'il ne fait peut-être pas partie de ce genre de tarés avérés, fait des choix très discutables. Oui, c'est un film mettant en scène principalement un adolescent, mais ça ne peut justifier que l'amourette soit un prétexte à filmer le fion d'une ado à peine former comme s'il s'agissait d'une playmate ou d'une héroïne de chez Michael Bay. Les Goonies avait aussi un couple d'adolescents, en est-on venu à filmer la fille comme un objet purement sexuel ?
Entre deux poses lascives et trois répliques cochonnes de la petite blonde, l'intrigue policière purement calquée sur Fenêtre sur cour essaie d'exister. Elle n'est que reléguée au second plan, comme le prouve l'éternelle séquence de la fête. Au milieu de ce bordel, dont l'instant culminant est un baiser sur fond de musique encore plus insupportable que du Kyo, un plan montrant une fenêtre et une éclaboussure de sang. Voilà, c'est tout, allez vous impliquer avec ça !
Arrêtons-nous deux secondes sur l'adolescente, car c'est la goutte d'eau. Une tonne d'artistes ont vu leur carrière être mise à mal pour des raisons de pédophilie démonstratives, à raison. Caruso, s'il ne fait peut-être pas partie de ce genre de tarés avérés, fait des choix très discutables. Oui, c'est un film mettant en scène principalement un adolescent, mais ça ne peut justifier que l'amourette soit un prétexte à filmer le fion d'une ado à peine former comme s'il s'agissait d'une playmate ou d'une héroïne de chez Michael Bay. Les Goonies avait aussi un couple d'adolescents, en est-on venu à filmer la fille comme un objet purement sexuel ?
Entre deux poses lascives et trois répliques cochonnes de la petite blonde, l'intrigue policière purement calquée sur Fenêtre sur cour essaie d'exister. Elle n'est que reléguée au second plan, comme le prouve l'éternelle séquence de la fête. Au milieu de ce bordel, dont l'instant culminant est un baiser sur fond de musique encore plus insupportable que du Kyo, un plan montrant une fenêtre et une éclaboussure de sang. Voilà, c'est tout, allez vous impliquer avec ça !
Car juste après, le scénario nous donne une
sorte de mini-enquête pitoyable car sans aucun suspens. Pourquoi se
taper une enquête alors qu'on vient d'aoir une giclée d'hémoglobine ne
laissant aucun doute sur les activité du psychopathe d'à côté ? C'est
ridicule, ça ne rime à rien, c'est une perte de temps. Et c'est toujours
aussi baigné de rock pour amateurs de Nirvana. Au secours. Mais
l'adolescente, qui faisait partie de enquêteurs de l'impossible, se fait
prendre et a un petit duel avec le tueur en série. Duel de paroles sans
aucun sens, mais qui prouve que cette jeune fille, d'approximativement
16 ans, n'a qu'une justification sexuelle. Le tueur semblant plus apte à
lui faire remarquer ses formes naissantes que le danger qu'elle devrait
ressentir. Mais bon, c'est hollywoodien, tout ça passe très bien.
La mère, qui avait totalement disparu après
avoir tapé l'amitié avec son voisin psychotique au détour d'un plan,
réapparaît on ne sait comment dans la baraque du tueur et se fait
démolir la tronche sous les yeux de son mateur de fils. Ni une ni deux,
Shi n'est pas content et enclenche le climax ! Ca va barder ! Ou pas,
tellement il ne se passe rien, tellement on n'est pas impliqué. Au terme
d'une action plate, la mère est libérée, l'adolescente au cul pour
premier plan tombe amoureuse et tout rentre dans l'ordre.
Car Shia a bien compris la leçon, il ne
tapera plus son prof espagnol, ce sale mexicain dont le frère flic était
aussi un moins que rien (racisme ordinaire chez l'Oncle Sam). Par contre il continue à espionner le
voisinage et s'amuse à appeler la mère de famille, fraîchement débarquée dans l'ex-baraque du tueur en série, pour la prévenir que ses gamins
regardent des films pornos. certainement pour se dédouaner d'avoir
réduit une adolescente au rang d'objet sexuel pendant une heure et
demie.
Non content d'être une grosse daube,
Paranoïak est aussi l'un des placement publicitaire les plus abusés.
Microsoft, Ford, Youtube et surtout Apple, cette mascarade n'a que trop
duré. Il faut voir Shia se battre pour récupérer son iPod en criant
"fait attention c'est le nouveau iPod 60 gigas !" pour le croire.
Bienvenue dans le cinéma du vingt et unième siècle.
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