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jeudi 23 août 2012

[Critique] La Cabane dans les bois

Titre : La Cabane dans les bois (Cabin in the woods)
Année : 2011
Réalisateur : Drew Goddard
Avec : Chris Hemsworth, Kristen Connolly, Fran Kranz


Ca commence comme un éternel slasher. Un groupe de jeunes, bourrés de stéréotypes, partent en week-end dans une cabane au bord d'un lac. Assez vite, ils découvrent une cave et libèrent, en récitant une invocation, une horde de zombies.

Ce début a tout d'une reprise intégrale de la situation d'un certain Evil Dead, mais quelque chose couve. Car dès le générique le réalisateur nous dit, avec un grand manque de finesse qui caractérisera toute la suite du film, que son scénario n'est pas cousu de fil blanc. En effet, un étrange groupe de scientifiques semblent maîtriser ce qu'il se passe dans cette histoire, et récupère le sang des victimes, apparemment pour calmer une sombre entité. Pas vraiment original, il semble pourtant que le film se vante à travers son marketing d'être surprenant. C'est vrai qu'on avait attendu Goddard (petit malin derrière l'immonde scénario de Cloverfield) et Whedon (le producteur de Buffy, mais les geeks vous disent que ce type a du génie !) pour avoir un film d'horreur à twist.


On doit donc supporter une heure de récital de tout les poncifs du genre, entrecoupés de séquence qui préparent, bien vulgairement, une chute prévisible. Si la façon de faire est tout de même plus acceptable que le cynisme de Scream, il en garde l'aspect destructeur. Car, en disant textuellement que le genre est codifié, manipulé et redondant, on ne fait pas vraiment avancer les choses et on se baigne dans la mouise qu'on décrit. Alors, pour cacher son manque d'idées, le film décide de ne pas se prendre au sérieux, comme cette séquence hallucinante montrant le groupe de scientifiques, festoyant, pendant qu'en fond de plan est montré une séquence entière d'action. Si le ton est résolument parodique, jamais le film ne provoque la peur, c'est parce que les responsables de ce film ne respectent pas ce genre et ne veulent surtout pas le voir grandir. Il n'y a aucune proposition, aucune idée, juste le ricanement de deux petits malins trop bons pour s'abaisser à vouloir donner au genre un nouveau souffle. Il n'est d'ailleurs pas anodin que le film soit adoré par Simon Pegg et Edgar Wright, qui ont eux aussi pratiqué la satire destructrice d'un genre avec Hot Fuzz.

Le scénario se dévoile enfin dans la dernière demie-heure. On ne va pas en dire trop mais, malgré la prévisibilité des évènements, on a au moins droit à une bonne dose de gore. Et une sorte de zoo des figures horrifiques plus ou moins classiques. Dans le genre inoffensif et stupide, mais il faut se contenter de peu dans le cinéma d'horreur actuel.

A noter une apparition inutile de Sigourney Weaver, histoire de brosser le geek dans le sens du poil quitte à en faire un énorme deus ex machina.



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