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vendredi 24 août 2012

[Critique] Hell

Titre : Hell (Narok)
Année : 2005
Réalisation : Tanit Jitnukul, Sathit Praditsarn, Teekayu Tamnitayakul
Avec : Baworanrit Chantasakda, Nathawan Woravit, Kom Chauncheun


Un petit groupe part réaliser un reportage quelconque. Sur la route, ils rencontrent un camion. Paf. Les jeunes et moins jeunes gens sont alors emmené aux Enfers par une horde de démons pas très amicaux qui prennent un malin plaisir à torturer de manière bien brutale. Alors qu'il se dirige tout droit vers la souffrance éternelle, l'un des jeunes hommes se retrouve étrangement projeté dans le monde physique. Avant d'être rappelé dans les terres rouge sang, il découvre que les accidentés sont en fait dans le coma. La bonne nouvelle pousse nos reporters à trouver les forces pour s'échapper et rejoindre la salle de réincarnation.

Les trois réalisateurs, dont celui de Bang Rajan, se lâchent complètement et proposent un survival infernal bordélique mais très prenant. On ne passe pas par quatre chemins, tout est fait pour créer une ambiance glauque, même si elle est un peu atténuée par des soubresauts comiques pas toujours bien vus. Les démons font preuve d'une expérience dans les actes odieux peu communes : ça verse de la lave directement dans la bouche, ça scie les corps, ça émiette, les tripes volent de partout, le tout dans une ambiance paradoxalement rafraîchissante : terminé les serial killers à la mode, l'horreur humaine, ici on est dans le démon, le monstre. Et bon sang que ça fait du bien


Puis commence la partie survival. Le diable envoie une horde de démons, très semblables aux Uruks de Peter Jackson, à la chasse à l'âme en fuite. Et là, le rythme est moins bon, souffre de pauses pour des moment pleurnichards. "Blabla j'aurais pas dû faire ça je le paie maintenant blabla". Et même s'il est dur de parler de crédibilité pour un film qui prend lieu directement en Enfer, on regrette l'enchaînement pas toujours heureux de certaines séquences. Une séquence enfant-zombies venus se venger d'une pauvre mère adepte de l'avortement, des tentations de la chair, des décors flyés, on est amusé très clairement. Mais il manque du liant et peut-être plus de spirituel et de rapport à la religion en place là-bas. Pas pour en faire un film chiant, juste pour trouver certaines réponses car immanquablement, on est largué face à des réactions qui paraissent très "faciles" à l'écran, certainement pour des raisons culturelles.

Formellement, le film souffre un peu des défauts habituels de la production thaïlandaise. Si le trio réalisateur est beaucoup moins poseur que la moyenne de leur collègues, certains effets ne sont pas bien utilisés. Par exemple ce transtrav utilisé au détour de deux plans sans vraiment de raison. Et on sent quand même trop la caméra. Quand à ceux qui ne supportent pas les filtres, passez votre chemin.

Un film surprenant, qui se démarque dans un paysage cinématographique thaïlandais un peu trop m'as-tu-vu.


Trailer :
 

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