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jeudi 23 août 2012

[Critique] Hot Fuzz

Titre : Hot Fuzz
Année : 2007
Réalisateur : Edgar Wright
Avec : Simon Pegg, Nick Frost, Timothy Dalton, Bill Nighy


Nicholas, superflic londonien, est muté dans un village paumé du nom de Sandford. Ses résultats, bien trop glorieux, jetaient l'opprobre sur ses collègues. Bref, Nicholas doit s'y faire : son quotidien ne sera plus de courir après des meurtriers mais de dresser des contraventions. Mais les choses sont faites pour changer, et une série de meurtres éclate dans un Sandford dépassé par les évènements.

Au lieu de réinventer le genre, ça se masturbe dans une sorte de référence complètement ratée au film d'action. Le trio Wright - Pegg - Frost prétend l'aimer mais passe totalement à côté de sa moelle : la simplicité. Gros brouhaha sans forme et sans inspiration, Hot Fuzz prédit même la suite directe de la carrière de ces comiques troupiers : ce sera la médiocrité (Scott Pilgrim pour Wright, Paul pour Pegg et Frost).


A force de brailler, pendant deux heures, qu'ils aiment le cinéma de genre, on est interloqué face à cette unique question : l'aimer oui, mais vous lui apportez quoi ? C'est bien beau de descendre Bad Boys 2, mais quelle est votre proposition de cinéma ? Il n'y en a pas, pire même, cet amour qui paraît indiscutable chez les fans du trio peut être remis en cause. En effet, ne retenir du cinéma d'action que Bad Boys 2, Point Break, et faire croire à une horde de geeks bien contents de rentrer dans cette case (s'y trouver au chaud mmmm c'est cotonneux, c'est à la mode) que c'est là le summum de la référence, c'est très fort. Ne retenir que la forme de ces films sans voir au-delà, c'est faire le contraire d'une déclaration d'amour à ce genre : c'est se foutre de sa gueule. Ce qui sera, étrangement, le cas de Paul ou de Scott Pilgrim.

Passé ce fond à vomir, que reste-t-il ? Un humour parfois assez naze, parfois bien senti, qui fait rire dans les deux cas. Toute la partie qui rend un hommage très maladroit au thriller, ses codes, en tirant la couette du slasher post-Scream (tiens donc) rate le coche. Et la séquence Kaiju-eiga ne rime à rien sans gêner pour autant. C'est peu, très peu, ou en tout cas ça ne justifie pas tout ce remue-ménage autour de ce trio qui ne s'adresse qu'aux apprentis geek, et au cinéphile plus que débutant.



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