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samedi 25 août 2012

[Critique] The Eternal Evil of Asia

Titre : The Eternal Evil of Asia (Nan yang shi da xie chu)
Année : 1995
Réalisation : Man Kei Chin
Avec : Bobbie Au-Yeung, Ellen Chan, Lilly Chung, Elvis Tsui


Quatre hong-kongais reviennent d'un voyage crapuleux en Thaïlande. Voyage pas aussi éclatant qu'ils l'espéraient, tant ils y ont plus expérimenté la sorcellerie que les charmes des demoiselles. Lors d'une soirée bien mal engagée, il y ont fait connaissance d'un sorcier, nommé Laimi plutôt sympathique, et joueur : l'un des quatre amis se retrouvent ainsi transformé en "tête de bite", comme ça pour le délire. Mais la rencontre tourne mal : viol (accidentel, eh oui dans la category III ça existe) de la soeur du magicien, puis meurtre de celle-ci.
Retour à HK, donc, où Bon, le seul de l'expédition à n'avoir rien consommé, doit se marier avec May, la soeur d'un des trois autres. Mais Laimi a soif de vengeance et fait le voyage pour se venger...

Alors là attention, c'est du lourd. Le scénario est totalement débile mais s'assume complètement en ne se prenant jamais au sérieux, mis à part un début particulièrement glauque montrant le massacre d'une famille, enfant compris. Puis on rentre dans une sorte de gaudriole, mélange de sorcellerie, de gore, d'humour très potache et de sexe.


 A ce titre, tout le passage en Thaïlande est énorme. On y retrouve le même esprit très... clicheton (pour ne pas dire raciste) qu'on voit dans la partie sud africaine d'Ebola Syndrome. Sauf qu'ici, pas de discours derrière les images et l'humour de la situation prend le dessus sur le sentiment étrange de mépris initial. Les quatre personnages fuient une maison close qui leur propose une catin atteinte du sida (oh que c'est finaud), et se réfugie dans une maison abandonnée au premier abord. Bien vite, un sorcier arrive et prévient qu'un combat qui l'engage contre une sorcière et son mari va débuter sur ces lieux. Et là, les yeux s'illuminent. Tout d'abord, l'inénarrable Elvis Tsui, à force d'appeler ses pote "dick head", voit son visage se transformer en tête de gland grâce à un astucieux sort de ce filou de sorcier. Puis arrive l'ennemie et débute le combat. Un combat cat III, donc une joute sexuelle dans la grande tradition du genre. Tout d'abord, Laimi (le bon sorcier) se voit enfermé dans un placenta géant qui a pour but de le ramener à l'état de bébé. Bon sang, un babilities . Mais Laimi s'échappe. La sorcière, rejointe par son mari, révèle alors son invincibilité quand elle combat et copule en même temps. Ce qui excite à mort tête de gland. Bon sang, même à l'écrit ça inspire le respect. Mais Laimi est un pro de la possession, et se débarrassera du couple grâce à un "sort de mort-vivant" : le mari, poupée du sorcier, tranchera la tête de sa femme qui sera projeté et ira mordre les parties d'un des quatre spectateurs, toujours hilare de la transformation de leur pote.

On est donc en pleine category III qui s'assume, et la suite ne fait que le confirmer. La soeur de Laimi, sous le charme du futur marié Bon, demande à son frère de concocter une potion d'amour. Ce qui sera fait, mais délivré non pas à sa cible mais aux trois autres, qui sont aspergé de la substance. S'ensuit un "viol" collectif, qui n'en est pas vraiment un sur le coup puisque la femme s'imagine être avec Bon. La vache. Le réveil n'est pas agréable, la victime se jette, couteau à la main sur les coupables/victimes mais s'empale sur sa propre arme. On nage en plein bordel, ce qui se déroule devant nos yeux ébahis est tellement outrageant, jusqu'au-boutiste, sans gêne, qu'on doit régulièrement se pincer pour s'assurer d'être encore conscient.


 Le conflit est donc là, Laimi cherche à se venger, et se lance à la poursuite des quatre touristes, rentrés à Hong Kong. L'inventivité des meurtres est au rendez-vous jusqu'à une fin complètement folle, mais un gros problème vient tout de même noircir le tableau. Bon, déjà il faut savoir rentrer dans ce genre de délire total. Même si le show Elvis Tsui est permanent, le voir affublé d'une tête de sexe masculin ou prendre l'apparence d'un fameux cénobite est un vrai plaisir, tout le monde n'adhérera pas à la connerie permanente. Ici, aucun fond, ne pensez pas trouver une superbe réflexion sur le tourisme sexuel ou autre, on est en pleine putasserie bien grassouillette.

Mais le vrai problème vient du visuel. Passe encore la photo immonde, avec ces habituelles filtres bleus qui se voudraient très "tsuiharkien" mais qui font ici ultra cheap. Par contre, ne passe pas ce mouvement continuel, du début à la fin, ce pano au mouvement de vague qui donne le mal de mer en un quart d'heure, et c'est véridique. Typiquement le genre d'idée sur laquelle un réa se masturbe pendant la préparation, en bassinant que c'est pour souligner la possession, l'âme qui vole etc. Mais quelle catastrophe ! Donc tout le film, on se tape ce mouvement quasiment à chaque plan, un coup à droite, un coup à gauche, parfois avec un fish eye, parfois sans... Bien triste car sans ce détail, qui prend de l'importance tant il est insupportable, on tenait une petite réussite dans le genre pétage de plomb généralisé comme seule la category III (genre qui sera traité dans un futur dossier sur ce blog) peut en proposer.

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